Juché sur des talons aiguilles,
Le coeur se tortille,
De douleur et d’envie,
Pas le temps pour la vie.
La peau sensible et les bras engourdis,
Elle se sent frêle, peu raffermie,
Face à ces caresses et ces crèmes qu’on lui applique,
Autrefois elle faisait même une réaction épidermique.
Hissée sur des échasses,
La bouche esquisse un sourire tenace.
Elle lui ordonne de rester présent,
Et ce jusqu’au prochain calmant.
Ereintés de ne plus marcher?
Les pieds s’endorment collés serrés,
Ils se savent inutiles ,
Lorsque l’âme est fragile.
Les yeux eux travaillent sans répit,
Ils versent des perles salées qu’elle essuie.
Irrités par ceux qu’on nomme les mouchoirs,
Ils rougissent de chagrin très tard le soir.
La peau sans cible évite les tourments,
En acceptant de temps en temps,
Un peu d’amour de ces mains douces,
Il faut bien filer au corps un coup de pouce.